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Clan mercenaire non officiel sur Li-Crounch : La légion de l'aurore
 
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 Nementra, l'homme des Légions

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Sellen
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Sellen


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Nementra, l'homme des Légions Empty
MessageSujet: Nementra, l'homme des Légions   Nementra, l'homme des Légions I_icon_minitimeDim 2 Déc - 0:07

Déjà, dans l'ensemble du royaume, et au-delà, dans les contrées les plus éloignées, l'information circule. Le bouche-à-oreille, aux quatre coins du Monde des Douze, fait son oeuvre. Il se murmure partout que les mercenaires de la Légion de l'Aurore opèrent un changement, probablement le plus profond depuis leur réapparition, une année plus tôt. Délaissant la maison de Fallanster, au coeur d'Astrub, ces hommes et ces femmes dévoués, ont pris la décision d'installer leurs nouveaux quartiers dans l'enceinte du château d'Amakna, au plus près de la Cour du Roi, de sa Majesté Allister, mais également des intrigues inhérentes à ce lieu de pouvoir.
De nouveaux protagonistes ont déjà commencé à se greffer à l'organisation mercenaire, certains animés de bonnes intentions, d'autres de moins bonnes, fort probablement. Et parmi eux, un homme. Âgé, assurémment. Sage, probablement. Mystérieux, sans nul doute possible. Cet homme a une histoire particulière, une histoire comme peu en ont. Une histoire viscéralement liée à la Légion de l'Aurore... Cet homme se nomme Nementra. Et voici quelques bribes de son histoire.



Dernier témoin direct de l’alliance tacite et cachée qui a existé entre la légion d’Allister et celle de l’Aurore, Nementra est à l’origine de cette alliance. Esprit fin, vif et intelligent, celui qui devint rapidement le cerveau de cette organisation eu la lucidité de comprendre que, pour éviter un basculement irrémédiable – et favorable à Brâkmar, vu l’instabilité Bontarienne à ce moment-là de l’Histoire - dans le jeu des pouvoirs, il fallait obligatoirement la création d’une nouvelle force. C’est ainsi que lui vint l’idée de créer un lien fort entre les deux légions, une façon de maintenir une égalité dans la balance des puissances du Monde des Douze.

Bien que les débuts fussent difficiles, tant par les différences entre les deux légions que par leur manque cruel de stabilité et de hiérarchie, l’entente entre ces deux nids à mercenaires fut bénéfique, et prolifique. Se portant mutuellement assistance, et s’enrichissant l’une au contact de l’autre, la légion d’Allister et celle de l’Aurore devinrent rapidement des modèles d’organisation. Sanctions, grades, missions, contrats, délégations prirent tout leur sens. Différentes branches au sein même de ces légions firent leur apparition, certains mercenaires passaient de l’une à l’autre. Tout cela eu principalement lieu grâce à la vision lucide et inspirée de Nementra. En effet, bien qu’ils fussent plusieurs dirigeants, chacun ayant la charge tacite d’une branche en particulier, voire d’une légion, Nementra était la clef de voute de cette alliance. Et il ne cachait pas sa fierté, rappelant, lorsqu’il devenait nécessaire de rasseoir son autorité, que la paternité de cette entente lui revenait. Dynamique et souriant, il demeurait un homme connu et apprécié de ses pairs, ainsi que des sphères de commandement des deux légions. Il conservait pourtant son identité relativement secrète, en ce qui concernait les mercenaires les moins gradés. Bien que relativement épargné, de par la rigueur de l’organisation, cette alliance n’en demeurait pas moins la cible d’espionnage. Et Nementra avait toujours eu pour adage : « Pour vivre longtemps, vivons cachés ». Ainsi, son existence n’était dévoilée aux mercenaires qu’à partir d’un certain grade, qui équivalait à une certaine confiance qu’on pouvait placer en celui-ci.

Pour la populace, Nementra était un cousin éloigné, d’une branche secondaire de la famille royale. Un homme discret, toujours poli, mais jamais très affable, ni bavard. Pas le genre de personnes dignes d’alimenter les racontars et autres rumeurs de couloirs des différents protagonistes de la Cour du Roi Allister. Pourtant, s’ils avaient eu l’intuition de creuser un peu plus profondément – et de le faire discrètement – c’est une mine d’or qu’ils auraient trouvé, tant les activités, le passé, et même l’arrivée au Château de cet homme étaient inattendues.

Octolliard. An 584. La chaleur des rayons du soleil de la journée n’était plus qu’un vague souvenir dans les esprits des habitants de la Cour du Roi Allister, déjà remplacée par celle des nombreux feux de cheminée qui flambaient dans les âtres de la Grande Salle, lorsqu’entrèrent, dans un brouhaha effrayant, un véritable régiment d’hommes en armes. Les portes claquèrent bruyamment, et vibrèrent sur leurs gonds, faisant frémir, par la même occasion, les nobles aux âmes les plus sensibles. L’atmosphère jusque là feutrée, ambiance parfaite pour les messes basses, les mots susurrés, et les propositions faite en filigrane d’un discours anodin, se transforma en un chahut, dans lequel l’indignation des bonnes gens, dans leurs plus beaux apparats, se mêlaient aux cris vulgaires d’hommes d’armes… Jamais, de mémoire d’homme, avait-on vu pareille scène.
A la tête de cette troupe, un homme. Vêtu sobrement, mais avec élégance, un léger sourire aux lèvres, le visage fin, des traits encore jeunes, et pourtant déjà, quelques cheveux blancs dans sa chevelure noire, et des pattes d’oies naissantes, au coin de yeux. L’homme s’avança, et le silence retomba. Quelques secondes s’écoulèrent. Puis quelques minutes. Tout le monde observa ce silence, quasi religieux. L’homme toussota, s’éclaircit la voix, puis parla.


- « Je désire rencontrer mon cousin. Le Roi Allister. »

Tels furent les premiers mots de Nementra à la Cour du Roi. Une Cour dans laquelle la vérité avait perdu sa place, et où tout n’était qu’impressions, sentiments, illusions et fumée aux yeux. Une Cour dont Nementra avait saisi tous les rouages, et dans laquelle il avait minutieusement préparé son entrée. Aucun lien de famille ne le liait avec Allister. Il y avait autant de chances que ce soit de l’encre qui coule dans ses veines que du sang royal. Mais voilà, un Roi débonnaire, crédule et laxiste, et une Cour impressionnable et en manque de sensations lui avaient offert, sur un plateau d’argent, une place au Château.

Par la suite, Nementra dû parvenir à se faire oublier. Il intégra les rangs de la Légion d’Allister, à un poste élevé, du fait de son appartenance fictive à la lignée royale. Il s’illustra à plusieurs reprises, faisant passer son inénarrable et fracassante arrivée à la Cour au second plan, derrière ses capacités de leader. Il grimpa aisément les échelons, se tissant un réseau de connaissances, d’indicateurs et d’espions. Il fut également l’un des premiers à changer de légion, lorsqu’il décida de quitter – temporairement – la Légion d’Allister, pour la Légion de l’Aurore. Là encore, il se distingua par ses connaissances, sa maîtrise du terrain, ses réussites en missions et contrats ainsi que par son charisme et son statut naturel de chef. Il persista dans l’élaboration d’un carnet de personnes constitutives de son réseau, prenant même l’habitude de noter, sur une échelle de 1 à 10, la confiance qu’il pouvait placer en chacun d’eux. Cette fois encore, il parvint à se hisser dans les sphères le plus influentes et puissantes de la Légion. Puis vint le jour où il retourna dans la Légion d’Allister, et en obtint le commandement. L’année 597 venait de débuter. Un an lui suffit à finaliser ce qu’il avait préparé pendant les 13 ans qu’il venait de passer à la Cour du Roi Allister : réunir les deux légions. Les légions l’avait forgé, c’était désormais son tour de créer quelque chose de plus grand à partir de ces deux légions. Ce qu’il parvint à faire à merveilles.

Cette réussite dura plusieurs années. Et, comme toute chose, elle connut une fin. Mais pas une fin à petit feu. Pas une fin de celles dont on ne se rend finalement même pas compte, qui arrivent sans véritable raison, par simple érosion… Mais une fin douloureuse. La même que celle des Légions. Une fin brutale, violente. Une insurrection populaire contre ces Légions qui, de l’avis général, prônaient et encourageaient la brutalité, la sauvagerie, et n’étaient finalement que des organisations de tire-laine dont les honteuses actions avaient été cachées pendant des années par des sourires hypocrites et des politesses mielleuses… Ainsi, les Légions, en particulier celle d’Allister et surtout celle de l’Aurore, étaient passées du statut de services d’aide et de protection aux populations à celui d’organisations honnies pour leurs affaires louches et leur comportement obséquieux. Cette période-là fut pour Nementra une période difficile. Il essaya par tous les moyens de redresser la barre. Il sacrifia ses jours et ses nuits à redorer l’image et le blason de ses deux Légions, à rappeler à tous ce que les Légions avaient apporté à la population du Monde des Douze. Il en perdit son sommeil, et ses rides se creusèrent davantage en quelques semaines que pendant tout le reste de sa vie, passé comme futur. Sa chevelure se blanchit, également. Son sourire d’ordinaire si empreint de calme et de bonheur se fit plus rare, ses ordres plus secs. Chaque jour, il trouvait de nouvelles idées pour reconquérir l’estime des Amaknéens. Chaque jour, il connaissait de nouvelles déconvenues. Il ne pouvait se résoudre, comme l’avaient pourtant fait nombre des autres dirigeants, à abandonner les Légions, à les laisser disparaître, sous les cris de la foule. Il lutta ainsi plusieurs mois. Puis se déclara le Grand Incendie, à Astrub. Comparable et comparé à la flamme de Bolgrot, cet incendie fut ravageur. De nombreux morts, brûlés ou étouffés par les fumées, furent à déplorer. Et la grogne s’amplifia lorsque commença à courir la rumeur de l’implication des mercenaires dans cet horrible évènement. Déjà, on les accusait d’avoir voulu en finir avec la population d’Astrub, d’avoir voulu se venger contre ceux qui avaient découvert leurs horribles manigances. Ce fut l’étincelle qui embrassa pleinement la population. Les mercenaires furent traqués, chassés, abattus, brûlés, emprisonnés, torturés… Les plus chanceux parvinrent à fuir. Ce fut à ce moment-là que tout espoir de retour s’effondra en Nementra. Il regarda se consumer son œuvre comme il avait regardé Astrub se consumer : avec une lueur d’effroi dans les yeux. Il fit son possible pour aider les mercenaires à disparaître, les cachant, ou leur offrant l’asile le temps que les choses se calment.

En quelques mois seulement, l’héritage mercenaire ne fut plus que ruine. Jamais une légion ne reverrait le jour. Les bontariennes et brâkmariennes ne disparaîtrait pas. Elles seraient transformées, car de toute façon, les deux cités avaient besoin de milices et de combattants. Mais celle d’Allister et surtout celle de l’Aurore ne réapparaîtraient jamais. Une partie du réseau que Nementra s’était créé venait de disparaître. Mais plus important encore, c’était un pan entier, peut-être le pan le plus essentiel, le plus vital, de sa vie qui n’était désormais plus que ruines fumantes…
Pourtant, Nementra demeura à la Cour d’Allister. Abattu. Pendant longtemps, il ne fut plus que l’ombre de lui-même. Il passait ses journées dans ses appartements, à ne voir personne, et à se repasser en boucle les évènements récents. Il revoyait nettement les différentes étapes de création des deux Légions, puis son propre parcours, la création de ce qu’il était, et la mise en place de ce lien entre la Légion d’Allister et celle de l’Aurore. Il saisissait l’ensemble des tenants et des aboutissants de cette période florissante. Mais il bloquait à chaque fois au même endroit : comment ces idées si négatives concernant les Légions avaient pu s’insinuer dans l’esprit d’une population tout entière. Rien ne le laisser présager. Et cela avait pourtant eu lieu. Nementra ne parvenait jamais à trouver une raison suffisant convaincante pour qu’il l’accepte comme argent comptant.
A partir de ce moment-là, deux avenirs s’offraient à lui. Le premier aurait été de sombrer dans une folie, douce ou démente. Ne pas supporter cette désillusion, et ne pas réussir à émerger la tête de l’eau. Se noyer dans des souvenirs, des incompréhensions, des questions sans réponses, et finir un jour par disparaître. L’autre possibilité était de se reprendre. De tirer un trait, ou non, sur ce passé douloureux, et de passer à autre chose. Le Monde des Douze était vaste, il y avait de quoi faire. Nementra flirta avec la première possibilité. Il dansa avec elle, s’éloigna et la repris dans ses bras. Il la toucha, recula… Jusqu’au jour où il comprit qu’il ne pouvait se permettre de faire sa vie avec. Car son œuvre n’était pas terminée. Il avait des talents. Il ne pouvait les gâcher.

Son existence fut profondément chamboulée, ce jour-là. Sa vision qui avait été obscurcie par le doute et le chagrin pendant des mois était désormais claire. Tout lui apparaissait nettement. La Cour serait son terrain de jeu, son terrain de chasse. Il était entré à la Cour par une manipulation tellement grossière qu’elle avait fonctionné à merveilles. Il allait donc poursuivre ses manipulations, devenir un homme de secrets, un démiurge omniscient dans un panier pourri, rempli de crabes superficiels et coupés des réalités. Si jusqu’alors, Nementra n’avait eu pour la Cour qu’indifférence – elle n’avait été pour lui qu’une porte d’entrée, qu’il avait laissé derrière lui, sans jamais y revenir – c’était désormais avec un mélange de pitié et d’excitation pour ces hommes et ces femmes si peu naturels et si imbus d’eux-mêmes que Nementra retournait à cette Cour.

Il œuvra ainsi des années, parfois en cachette, parfois un peu plus ouvertement, pour obtenir des gens ce qu’ils étaient persuadés de pouvoir garder secret. Il entra dans un jeu d’influences, de pouvoirs, de manigances et de sourires aux significations variées. Foncièrement, tous ces secrets n’avaient pour lui aucune valeur, et généralement, il n’en faisait nul usage. Il ne cherchait pas une meilleure place dans la hiérarchie de la Cour Royale. Il s’était lancé dans cette entreprise dans l’unique but d’en savoir plus sur la fin des Légions. Il avait acquis la certitude qu’elle ne pouvait être due au hasard. La cause était forcément située au-dessus du simple peuple d’Amakna. Elle provenait nécessairement des sphères du pouvoir, de la Cour, du Roi… Nementra en aurait mis sa main au feu, ou à couper. Il avait plusieurs fois obtenu des renseignements intéressants, mais jamais suffisamment pour que la vérité lui apparaissent clairement. Il avait consigné tout cela dans des carnets.
En parallèle de ses activités d’espionnage et de manipulation, il se plongea dans l’étude des livres. L’Histoire était un éternel recommencement, et il avait l’espoir de trouver d’éventuels évènements passés semblables à ce qui était arrivé aux Légions. Ce fut donc à tout cela que Nementra occupa de nombreuses années. Jusqu’à ce 11 Octolliard 641. Jusqu’à ce qu’un évènement bouleverse sa nouvelle vie jusque dans ses fondements. La Légion de l’Aurore était à nouveau créée. La Légion de l’Aurore, tel un phénix, renaissait de ses cendres, plusieurs décennies après sa disparition. Nementra l’apprit quelques heures seulement après la réapparition de la Légion, tant son réseau d’indicateurs qu’il avait continué d’élargir était efficace. Mais avoir reçu cette information plus vite ne la rendait pas plus facile à digérer. Qui étaient ces hommes et femmes qui avaient décidé de déterrer des décennies de sa vie ? Etaient-ils réellement animés de l’esprit de mercenariat, ou étaient-ils juste désireux de se faire quelques kamas facilement ? Et parviendraient-ils à faire renaître, réellement et dans le cœur des habitants du Monde des Douze, une légion tuée par l’incompréhension de ces mêmes gens et de leur aïeuls ? Rien n’était moins sûr, Nementra le savait… Pourtant, à partir de ce jour, jamais plus il ne parvint à laisser de côté cette « nouvelle Légion » plus de quelques heures. Toutes ses pensées l’y ramenaient invariablement. Il se tint donc informé en quasi permanence de l’avancée de ces mercenaires. Il abandonna même ses activités secrètes à la Cour, fit jaser quelques jours par son absence totale dans les couloirs et les salles du Château, puis se fit à nouveau oublier de ces nobles, qui avaient trouvé de nouveaux sujets de discussion. Lui n’avait d’yeux et d’oreilles que pour cette nouvelle Légion. Il se refusa à entrer en contact avec elle. Il était trop tôt, beaucoup trop tôt. Il ne voulait, ne pouvait pas, se permettre une nouvelle désillusion si ces mercenaires se révélaient incapables de faire tenir dans la durée leur organisation. Et pourtant, il se surprenait à imaginer se replonger dans ce monde qui l’avait forgé et modelé, dans ce monde qu’il aimait tant. Il choisit alors de leur accorder un an. S’ils tenaient un an, alors, il viendrait à leur rencontre. Il leur apporterait toute sa connaissance, toute son expérience.
S’ils tenaient un an, il lierait sa vie à la leur. Comme il l’avait fait 55 ans plus tôt, avec la Légion d’Allister. S’ils tenaient un an, la province d’Amakna retrouverait ce qu’elle n’aurait jamais dû perdre : une légion indépendante, puissante, efficace et serviable.

Nementra retrouva une énergie qu’il n’avait plus eue depuis bien longtemps. Il ne redevint cependant pas l’homme qu’il avait été lorsqu’il dirigeait les Légions. Il avait entre-temps vécu dans un monde de secrets, et, dans un monde pareil, le seul moyen de conserver pour soi ses propres arcanes était de s’envelopper d’un voile de mystère, ce qu’il n’avait pas manqué de faire. Ainsi, s’il demeurait un vieil homme souriant, il ne révélait jamais plus que le strict nécessaire. Et il se mit à compter les jours…

Et l’année passa…
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