Blacaul, disciple de la pensée

Après avoir hésité de longues semaines à transmettre sa candidature, Blacaul se décida enfin. Après avoir achevé son récit il donna la lettre à son croum afin qu'il l'apporte à la maison de Fallanster.

Bonjour à toi, ami ou ennemi, qui que tu sois je t'assure qu'après ta lecture le nom de Blacaul restera gravé dans ta mémoire... Laisses moi te conter mon histoire.

Sakai... Ile glacée perdue au milieu de nulle part... Ais je attiré ton attention ? Si oui je m'en réjouis, sinon je pense que d'autres taches pénibles t'attendent quelque part.

Je naquis dans la maison familiale, à quelques metres de la mine Est. Le froid, la glace.... amenent la rigueur et l'ordre... La faible communauté vivait en parfaite harmonie dans un systeme communautaire où la propriété n'existait pas, chacun se donnait corps et âme pour l'île, chaque gramme de minerais extrait partait pour le "continent" et revenait sous forme de bois de chauffage/pains/bières...

Dés mes 4 ans je partis à la mine, le coeur d'Iop et mes petites mains me rendirent rapidement indispensable pour les explorations et sauvetages de camarades ensevelis. J'appris alors à aimer l'homme, quelque soit sa divinité et l'homme me le rendit.

Imaginez bien, cher lecteur que dans de tels circonstances, l'apprentissage des arts spirituels était inexistant. J'appris à lire grâce à Victugo l'ancien professeur de l'île, très heureux de voir un nouvel élève, en effet la survie sur Sakai ne dépendait pas du degré de culture de la personne mais d'avantage de sa capacité à extraire les minerais. Et je rêvais alors sur les ouvrages que le capitaine costo me ramenait de ses ravitaillements hebdomadaires. L'évasion dans ces livres m'ouvrait l'ésprit, je pris conscience d'enormément de choses et ma soif devint rapidement insatiable.

A mes 14 ans je devins le conseiller, tel est le rang que l'on me donna, loin d'etre superieur aux autres, mon rôle consistait à regler les différents parmis nous. Je continuais de miner en parrallèle, n'allez pas vous imaginer que la faineantise fasse partie de mes traits de caractère.

Un jour un homme arriva sur Sakai, habillé de peaux scintillantes, il transpirait la richesse ; chose encore inconnue sur Sakai où l'argent n'existait pas encore. Il se construisit une maison, pris une pioche et entama la meme routine que nous autres : mine, bière, sommeil. Golden restait très discret sur ses origines mais le système Sakaien, si je puis dire, ne lui convenait pas, et il commença alors à remettre en question certain nombre de points établis.

Personnellement très heureux de rencontrer quelqu'un ayant un avis différent du mien, j'entamai le débat.
Il remettait en cause l'égalité, signalant les fautes de certains, créant la jalousie et le parti pri, il amenait la discorde... Affollé je ne pu que l'écouter et apprendre de ses paroles afin de mieux le combattre...
Au mileu de l'unique bar de lîle, entendu par tous, notre débat fit du bruit, au sens propre comme au figuré...

Se créa alors une séparation parmis nous, certains suivirent Golden et d'autres restant à mes côtés. Je devins malgrès moi le chef de file de la partie gauche de l'île.
Le fossé s'aggrandissait, les mines étaient désormais privées, certains mineurs du coté droit cachaient leur récolte et se lançaient dans la vente personnelle, de grandes maisons apparaisserent et des chefs de mines par la meme occasion. Mes camarades et moi meme etions consternés de voir les inégalités pleuvoir sur le coté droit. La richesse et la pauvreté, les oppresseurs et les opprimés.... avec en haut de la colline, une grande maison où habitait Golden, satisfait de son nouveau "royaume". Mes compagnons me quittaient, aveuglés par les promesses de Golden.

2 années passèrent, les inégalités grandissaient en meme temps que la frustration de mes anciens camarades... Quelques habitants vivaient dans le luxe à outrance, tandis que les travailleurs ne mangeaient qu'une fois par jour à grand peine.
Je décidais alors de publier, me servir de mon instruction pour ouvrir les yeux de la population, avec l'aide de Victugo le premier journal Sakaien etait lancé. Diffusé que faiblement au commencement, les lecteurs se firent plus nombreux au fur et à mesure que les jours avançaient... et Golden , devenu chef autoproclamé de Sakai regardait ses benefices s'amincir.

La veille de mes 19 ans , Golden frappa à la porte de ma demeure, affublé de 3 sacrieur aussi imposant qu'ayant l'air cruel... Ils m'emmenerent dans la forteresse de Golden, celui ci me tortura, me menaça de tuer mes compagnons, ma famille... si je ne quittais pas le pays dans les 2 jours. Mes compagnons me retrouvèrent à demi mort dans la neige, quelques heures apres ma virée chez Golden.

Comme un seul homme, des centaines d'habitants se levèrent contre le regime, entrainant une guerre civile entre les Goldens et eux.... La mort s'étalait... Bien qu'ému de ce soulevement, je ne pouvais que pleurer la mort de tout ces camarades combattant pour la liberté. Une hécatombe... au bout de quelques jours la foi n'y étaient plus... à quoi bon se battre si ce n'est pour personne, la guerre avait détruit Sakai... Dans un sursaut de colère je partis pour mettre fin à cette horreur.
Arrivé devant la grande batisse de Golden, ma force décuplée par la rage je detruisis sa porte, entrai chez lui et ravagea tout ce que la sueur des autres lui avait apporté... Jusqu'a se retrouver en face à face, lui et moi, la folie dans les 2 camps.... Une bataille acharnée, pioche contre sabre.... Si je suis ici pour vous conter mon histoire je n'ai pas besoin de me déclarer vainqueur.... mais quelle victoire ??? Le combat de 2 hommes avait inondé de sang toute une île et il ne restait que 3 compagnons et moi....
Sakai mouru, au sens que l'île fut maudite.... plus personne n'y vivait....


Court voyage, je débarquai sur le continent et me lançais dans l'exploitation minière et la politique, je participais à la vie de Bonta, cité de lumière et decouvrait d'autres ravages : Bonta/Brakmar.. est ce si différent ?

Il y'a quelques semaines, un sacrieur nommé Lupusanguis m'aborda près de la taverne du Feubuk, il recherchait des mercenaires.... Qu'est ce donc ? Apres m'avoir expliqué je me rendis compte que seule cette voie me permettrait de réaliser quelque chose de profitable envers la communauté du monde des douze.


Voici mon histoire, je vous transmets par cette missive ma candidature au poste de mercenaire parmis vos rangs. L'accepterez vous ? Rien ne m'enchanterait d'avantage.
Bien à vous,
Blacaul, disciple de la pensée.



[HRP] Dans la vraie vie si je puis dire, je me nomme Quentin, j'ai 19 ans et je vis en couple avec ma jolie concubine ( je deteste le terme ) et ses 2 enfants.
J'ai récemment laché mon année de philosophie à la sorbonne pour trouver un travail, que je viens justement d'avoir.
J'exerce donc actuellement la profession d'ingénieur commercial dans le batiment, ça m'amuse beaucoup meme si me poser devant mon pc et taper du kaniglou me détend d'avantage, comprenons nous bien.
Blacaul a 10 mois, et je le trouve bien actif ^^ et justement, vous pourrez compter sur ma présence dans vos rangs en cas d'acceptation de cette candidature.
PS : j'espère que l'histoire vous a plu.

Merci Messieurs dames et veuillez accepter mes salutations distinguées
Bien à vous,
Quentin.

[HRP : Un petit point HRP pour commencer : il est dommage que tu ne nous ais pas mis une petite partie description, dans laquelle tu aurais décris où tu es, d'où tu nous envoies la lettre, le topo habituel, quoi. Genre "Blacaul hésitait depuis déjà quelques temps à rédiger une candidature blabla...". Ainsi qu'une autre petite partie RP à la fin, pour dire à qui tu confies la lettre, qui nous l'amène, etc.
Voilà, c'était un petit point (que, je pense, tu peux toujours rajouter. On ne juge pas uniquement là-dessus, mais ça permet de se faire une idée complète sur ta maîtrise du RP !]

La veille, Hark était déjà venu répondre à une candidature. Et voilà qu'il remettait le couvert. Attablé à une table, à l'étage, une bougie allumée non loin lui diffusant la lumière dont il avait besoin, il entreprit de relire cette candidature qu'il tenait entre ses mains. Il l'avait déjà lu une première, le temps de monter l'escalier, mais il avait cette habitude ancestrale de toujours lire deux fois les choses.
Il entreprit alors de répondre, l'hésitation se lisant clairement sur son visage.

Citation :

Bonsoir Blacaul,

Je suis... partagé. Oui, partagé est le mot, clairement.
Tu as une histoire particulière, c'est indéniable. Et elle m'a somme toute tenue en haleine. Néanmoins, j'en ai plusieurs fois été éjecté par une faute d'orthographe grossière. L'amaknéen a cela de dérangeant qu'une faute, si elle est vue, est véritablement dérangeante, et "casse" le texte, son effet, et son sérieux. Et malheureusement, ces fautes étaient assez nombreuses, ou tout du moins, criantes de visibilité. Les temps, dans tes conjugaisons notamment, sont parfois gênants.
Maintenant, je ne peux nier la motivation qui émane de cette candidature, et je ne vais pas te le cacher : j'aime ça ! Tu n'as pas lésiné sur la longueur de la lettre, ni compté tes mots. Et pour faire le lien avec ce que j'ai dit précédemment, j'ai par moment eu l'impression que tu étais toi-même tellement concentré, tellement emporté dans la rédaction de ton histoire que tu en perdais ton attention sur ton orthographe. Pense à te relire la prochaine fois !
Bref, si on est pas trop pointilleux sur ces considérations, ta candidature est convaincante, je trouve. Bien menée, nous en apprenons sur toi, tes motivations, et sur le très étonnant appétit de lecture et de connaissances que tu sembles avoir. Les disciples de Iop changent, avec le temps, on dirait !

Bref, à la condition sine qua non que tu fasses attention à ton orthographe et à ta maîtrise de ton amaknéen, je t'accorde un vote favorable à ton entrée dans le clan. Néanmoins, j'apprécierais d'avoir l'occasion de discuter avec toi, de vive voix, afin de me faire une idée de te capacité sur le terrain. Après tout, une lettre se fait à tête reposée.

Bonne continuation à toi.

Cordialement,

Hark Nhin.

La bougie près de lui avait perdu quelques millimètres, voire centimètres pendant le temps qu'il avait passé à rédiger sa réponse. Il grommela quelques jurons sur la piètre qualité des chandelles d'Astrub, tout en rangeant sa plume et son flacon d'encre. Il se rendit compte de la longueur de sa réponse, mais ne regretta rien. Il tenait à être clair, et peu importait la concision. Après tout, le candidat restait un disciple de Iop. Il valait mieux trop expliqué que pas assez.

Lupusanguis était pris de tous les côtés aujourd'hui. De la paperasse arrivait par derrière, des nouvelles par d'autres... Il ne savait plus où donné de la tête. Le départ de Phantom-hive avait eu l'effet d'une bombe roublarde bien, même très bien garnie en poudre.
Après quelques instants de reflexion, il décida de prendre les choses une par une, calmement, à couteau posé. " Plus le temps de se taillader les veines, il faut se mettre au boulot " fut sa pensée, alors qu'il entamait sa réponse à une nouvelle candidature :

Citation :

Bonjour Blacaul,

Ta réputation auprès de moi n'est plus à faire, et je te connais, comme tu le dis si bien dans ta lettre, depuis de nombreuses semaines.
Tu as pris part à la quasi totalité des évènements auxquels le clan a été mêlé, et a souvent été proche, tenant presque un rôle de soutient. Ton amaknéen, même si il revêt certaines fautes assez grosses comme l'a souligné Hark, est bon lorsque tu es reposé. Comme tu me l'as dit au zaap du village d'Amakna, tu as rédigé ce parchemin d'une traite (C'est là peut-être la seule chose que je pourrai te reprocher !).
C'est à ma demande que tu as d'ailleurs rédigé ce parchemin, comptant ton histoire -que je ne connaissais d'ailleurs pas- et qui fut très instructive. On ne trouve pas ça dans les bibliothèques. Si je peux me permettre, en quoi ça a modifié ta personnalité ces évènements? Ca a fait de toi le philanthrope que tu es ? Je suis sûr que nous pourrons en discuter plus en avant lorsque je te recroiserai !

C'est un avis positif pour ma part.

Lupus'

C'est avec un soupir qu'il déposa ce parchemin, puis passa à d'autres.


[HRP : Je regrette également l'absence d'une partie HRP ! Qui es-tu, vile personne derrière l'écran ?!
(Une partie décrivant plus en avant la remise de la lettre aussi, plus que ce que tu as écris sur la lettre elle même !
Pour les fautes, tu n'en fais que peu au quotidien, voir pas, je n'en ai pas tenu compte donc. D'autant que comme tu me l'as dit, le tout a été rédigé d'une traite. Tu peux toujours corriger !
Enfin, je salue l'originalité de l'histoire.]

Après une courte sieste, la jeune fille descendit et vit une montagne de candidature sur le bureau et s'arrêta dans la descente de ces escaliers. Elle vit alors Lupus' soupirant après avoir posé un parchemin, elle se dit donc qu'il devait être surchargé de travail et qu'un peu d'aide ne lui ferait que du bien. Elle vint donc le rejoindre et attrapa une très longue candidature où le nom de Blacaul était inscrit.

"Blacaul, Blacaul... 'Me semble que je le connais lui !"

Le jeune fille entamma la lecture, elle fut très vite à fond dans le texte et elle dû s'arrêter sinon elle allait ne plus jamais en décroché pour écrire.Elle prit une plume du koin-koin discrètement et la trempa dans son sang avant de répondre :

Citation :

Wouah ! C'est impressionnant, passionnant et ...Génial ! Franchement je n'ai même pas encore fini mais j'adore l'histoire. Petit hic, les fautes d'orthographe par ci par là, mais je n'y ai plus fait attention tellement j'étais dans l'histoire et je fais une totale confiance en Lupus' et Hark et si tu as pris part à autant d'évènements que ça tu ne peux qu'être un bon mercenaire !!

Très heureuse de cette candidature elle reposa sa plume et pris une autre candidature au hasard.

Rentrant d'un massacre de Rönin, Ryval s'attela à la candidature qu'il avait déjà lue plusieurs fois auparavant, il la relu et sorti un kit d'écriture spécial Frigost, plume de Gélikan et sang de Boufmouth, il réfléchit un peu et commença à rédiger après s'être installé à côté du poêle:

Citation :

Bonsoir, je rejoins les avis des mercenaires ayant déjà répondu et je ne pense pas avoir autre chose à rajouter. J'ai pu te croiser rapidement ce soir, et il m'a semblé que tu étais particulièrement motivé, ce sera donc un oui pour ma part.
Ryval

Il revint ensuite s'affaler sur le comptoir, à moitié endormi.

Candidature acceptée ! Nous te contacterons pour la seconde phase de recrutement !

Entretien concluant, bienvenue parmi nous !